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CASINO DE SAINT PIERRE

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HISTORIQUE

Les Arabes furent les premiers à découvrir l’île de la Réunion. En 1153 Al Sharif el-Edrissi géographe de l’époque dessina une carte de la région avec les trois iles des Mascareignes : Dina Arabi (Ile Maurice), Dina Margabin (Ile de la Réunion) et Dina Moraze (Ile Rodrigues).

Toutefois les premiers à s’y être vraiment intéressés furent les européens et en particulier les navigateurs portuguais.

Le 9 février 1507, jour de la Saint Appoline, elle fut accostée par Pedro Mascarenhas qui la baptisa Sainte Apollonia, il se rendait aux Indes, cette île lui servit d’escale.

Le 24 mars 1613 le pirate anglais Blackwelle s’y arrêta et trouvant la forêt particulièrement boisée l’a surnomma England’s Forest.

Toutefois la difficulté pour l’aborder, en raison de son littoral accidenté, explique le manque d’intérêt réel des navigateurs du XVIème pour l’Ile de la Réunion.

En 1642 Jacques de Pronis, Gouverneur de Madagascar, s’empara de l’île pour le Roi Louis XIII et la nomma Mascarin, y planta un drapeau dans un lieu qui aujourd’hui encore s’appelle La Possession.

En 1649 Etienne de Flacourt, nouveau gouverneur de Madagascar s’intéresse de prés à l’île de la Réunion et la rebaptise au nom de Bourbon en l’honneur de la famille régnante.

En 1664 Louis XIV et Colbert créèrent la Compagnie des Indes Occidentales pour mieux se développer dans l’océan indien et surtout pour mettre en valeur l’île Bourbon.

Les premiers colons arrivent en 1665 accompagnés de quelques esclaves appelés serviteurs pour contourner l’édit royal de 1664.
L’activité principale provenait des plantations de café.

A la fin du XVIIème l’île comptait 730 habitants environ. Au début du XVIIIème la population de l’île augmente considérablement pour atteindre 8500 habitants dont 6000 noirs.

Le café est abandonné pour la culture du coton, du tabac et de l’indigo. Mais à part la girofle les nouvelles cultures ne connurent point de succès, le relief de l’île créant trop d’obstacles naturels.

En 1764 le Roi rachète l’île Bourbon après la faillite de la Compagnie des Indes.

Pour développer la culture du café, des épices et de la vanille on a recours à l’esclavage ce qui permet à l’économie de prospérer rapidement.

Le Commissaire Ordonnateur Pierre Poivre qui était aussi intendant général des Iles de France et de Bourbon introduit quantité d’épices (girofle, muscade, poivre, cannelle...) et des dizaines d’épices végétales, favorise la culture d’arbres fruitiers et participe fortement à la prospérité de l’île.

A la révolution de 1789 l’île comptait 61 000 habitants dont 50 000 esclaves. En 1793 l’île fut rebaptisée par la convention de l’île de la Réunion en souvenir de la réunion des Marseillais et de plusieurs bataillons de la garde nationale lors de l’assaut du Palais des Tuileries.

Malgré « l’abolition immédiate de l’esclavage » par la convention du 4 février 1794, l’île de la Réunion continue de pratiquer la « traite des noirs » en toute impunité.

Le 20 mai 1802 Napoléon Bonaparte rétablit partiellement l’esclavage, les intérêts économiques primant sur les idéaux révolutionnaires de liberté et d’égalité.

En 1806 après le débarquement du Général Decaen en 1803, l’île fut rebaptisée du nom de l’Empereur.

En 1810 les Anglais envahirent l’Archipel des Mascareignes s’emparant de l’île de la Réunion grâce au blocus, Sir Farquhar redonna le nom d’Isle de Bourbon.

L’occupation dura cinq ans, elle fut désastreuse pour les habitants qui se soulevèrent avec les esclaves.

Après la défaite de Waterloo la France put récupérer l’île de la Réunion grâce au second traité du 20 novembre 1818 mais l’île Maurice et l’île Rodrigues restèrent anglaises, tel fut le destin qui sépara les trois îles.

L’esclavage étant définitivement aboli le 8 janvier 1817 les grands propriétaires de l’île commencèrent à recruter des « engagés », travailleurs libres recrutés en Inde et en Chine. Mais très vite chinois et indiens abandonnèrent les durs travaux manuels de la canne à sucre et se lancèrent dans le commerce.

Les propriétaires firent alors appel aux Africains car leur faculté d’adaptation était supérieure aux Indiens et chinois.

Le Commissaire général de la République, Sarda Garriga, fut chargé par le Ministre des Colonies Victor Schœlcher en 1848 de préparer l’abolition définitive de l’esclavage qui persistait malgré le décret de 1817.

Le 20 décembre 1848 55% de la population recouvra sa liberté.

Victor Schœlcher célèbre dans toutes les colonies françaises revendique l’application du droit commun partout, mais les quatre colonies ne devinrent départements français qu’en 1942.

Toutefois grâce au code de l’indigénat (1887-1946) les blancs continuèrent à jouir de privilèges considérables.

En 1870 la création du canal de Suez éloigne l’île de la route des Indes aggravant ainsi la situation socio-économique. La Réunion sombre peu à peu dans l’oubli le gouvernement français lui préférant Madagascar.

Le 19 mai 1946, 100 ans après la recommandation de Schœlcher l’Assemblée Nationale adopte la loi de l’assimilation transformant les quatre vieilles colonies en départements français d’outre mer. Le nouveau statut apportât une certaine richesse économique mais la situation sociale ne s’est améliorée que très progressivement.

CASINO DE SAINT PIERRE

42 bd Hubert Delisle – BP 150
97454 Saint Pierre Cedex
Tel 02 62 25 26 96
Fax 02 62 35 29 58
www.casinodusud.com


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