La vie est-elle un jeu ?


Le jeu est une situation artificielle où les participants ont un comportement particulier et réel.

     Le joueur intervient en prenant des décisions dans un cadre structuré par les règles du jeu. Plus les règles sont complexes et font appel à un esprit de logique ou d’analyse moins le hasard intervient dans le déroulement du jeu.

     Dans une partie d’échec, c’est le meilleur qui gagne, à la roulette et au craps c’est le plus chanceux qui gagne.
Dans le jeu de hasard toute décision est soumise à la fois à la contingence car tributaire du hasard et au cadre structuré par des règles.
La liberté d’action des joueurs, comme celle des organismes vivants est encadrée au sein d’un environnement structuré et incertain.

    Le jeu de la vie est un automate cellulaire fonctionnant dans un monde à deux ou trois dimensions, chaque cellule est soit vivante soit morte, son évolution réglée par l’horloge du temps.
     Dans la vie comme dans le jeu les actions et les réactions possibles sont limitées.

     Toutefois dans la vie les contraintes sont plus drastiques, l’espace est limité, la durée, la matière et l’énergie le sont aussi, par conséquent la durée de survie est limitée.

     Dans la vie la première règle c’est survivre sinon le jeu est fini et pour survivre il faut manger et ne pas être mangé. La deuxième règle c’est la croissance. Il faut donc survivre pour croître, croître pour se survivre et se multiplier.

     Manger et ne pas être mangé implique un système de relations prédateur et proie sachant que chaque organisme vivant est à la fois proie et prédateur ce qui permet à la chaîne alimentaire de se développer en conservant le maximum de participants.

     Pour ne pas être mangé une bactérie peut se défendre passivement ou activement en empoisonnant le prédateur.
« La meilleure défense c’est l’attaque »

     L’avantage devient un inconvénient transformant le prédateur en proie et inversement l’inconvénient devenant un avantage la proie devient prédateur.

     Donc pour survivre il faut éviter que les avantages ne deviennent des inconvénients et transformer les inconvénients en avantages.

     Autre solution stratégique pour survivre combiner « défense – attaque » dans un système « hôte – parasite ».

     Laisser l’envahisseur pénétrer mais être capable de le reconnaître, de l’identifier, de l’analyser en trouvant des points faibles, il sera donc aisé de détruire chaque cible.
Le risque est plus grand mais le coût est plus faible.
     On peut essayer une cohabitation des deux, hôte habité et hôte habitant pour que la survie de l’un passe par celle de l’autre. Chacun devient partenaire de l’autre, les deux se nourrissent réciproquement chacun limitant ses avantages et donc ses inconvénients, la croissance de chacun est limitée par celle de l’autre.

     Désormais les inconvénients pour l’un sont des avantages pour l’autre et réciproquement. Pour que l’un survive, l’autre doit survivre.

     Il existe donc une corrélation très intéressante entre le jeu de la vie et les jeux de hasard et en particulier le poker, surtout dans les tournois.

     En effet, dans un tournoi le plus important est de survivre dans un univers où il existe à la fois des règles (contraintes) mais des incertitudes (le hasard).
Pour survivre il faut manger les autres joueurs et croître, pénétrer les défenses, se faire oublier,
ressurgir avec comme maître suprême l’Horloge du Temps.
P.G.
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